Cristiano Ronaldo se tait en Angleterre, laisse dire en Espagne

Publié le par tiph

Cristiano Ronaldo, une des principales armes de Manchester United, respecte l’ordre de son club de se taire sur les rumeurs de transfert au Real Madrid ou à Barcelone, mais le Portugais laisse les autres parler pour lui en Espagne.
Quand son agent, Sergio Alves, s’affiche à Londres aux côtés du directeur sportif du Barça, Txiki Begiristain, et explique qu’un départ est une « hypothèse ouverte », Alex Ferguson voit rouge.
L’entraîneur répète sur tous les tons que Ronaldo n’ira « nulle part », décrit à quel point son joueur est « heureux » et ne comprend pas bien comment le cuisant soleil espagnol pourrait rendre l’herbe plus verte que le délicieux crachin mancunien.
Il envoie son défenseur Patrice Evra expliquer, martial, qu’il faudra venir déloger le milieu de 22 ans « avec un bazooka », laisse son adjoint Carlos Queiroz arguer que Ronaldo est « dans le club idéal », et confie le soin à Paul Scholes de passer la pommade en bombardant le Portugais « meilleur joueur du monde ».

Ferguson a confiance
Si cela ne suffisait pas, Ferguson explique qu’il a toute « confiance » dans ses employeurs, les Glazer, qui « ne vendront pas » et qui « jusqu’à présent ont été formidables ».
Qui prétendrait que des hommes d’affaires américains, qui n’ont jamais fait mystère qu’ils considéraient le club comme une affaire juteuse, puissent être intéressés par 50 millions d’euros que le Real serait
prêt à débourser ?
Pas Ronaldo, qui joue – très bien – et ne dit rien. Ni « Oui », ni « Non », ni « Merci monsieur ». Aussi agaçant qu’un bon élève à l’obéissance affectée, il respecte à la lettre l’ordre patronal et ne prend pas la peine de se fendre d’un démenti outré quand en Espagne certains l’évoquent déjà, trémolos dans la voix, comme leur futur copain de jeu.
Son partenaire de sélection, Hugo Viana, affirme que Ronaldo « ne sera plus très longtemps à United », que « d’ici peu, il sera dans un plus gros club », remarque qui ira droit au cœur de Sir Alex.

Palabres d’Espagne
Antonio Reyes veut « voir les meilleurs joueurs du monde rejoindre le Real et Cristiano en fait sans aucun doute partie ». Deco pense que le Barça est « le club idéal pour lui ». « Il y a toujours de la place pour les grands joueurs à Barcelone », renchérit Samuel Eto’o. Luis Figo, le grand frère, lui recommande juste de « faire attention au club qu’il choisira ».
N’en déplaise à Ferguson, depuis qu’il l’a attiré en 2003 après un match d’avant-saison contre le Sporting Lisbonne, et qu’il lui a octroyé le n° 7 de David Beckham, Ronaldo a traversé des moments difficiles.
Après une fausse accusation de viol en 2005, il a subi les critiques de la presse et les sifflets de stades qui le rendent responsables de l’exclusion de son partenaire de club Wayne Rooney lors du quart de finale du Mondial.
Chaque semaine, il doit se défendre d’être un tricheur, un simulateur. Derrière quelques exemples, le reproche est surtout inspiré de préjugés xénophobes sur les latins truqueurs, entretenus par de nombreux commentateurs qui continuent à secrètement préférer la virilité un peu idiote d’un défenseur rugueux à l’ancienne à la vista maîtrisée d’un chambreur génial. Ferguson défend inlassablement son joueur, fustige la « revanche de la presse anglaise », sort les chiffres qui montrent que Ronaldo est le joueur qui subit le plus de fautes en Angleterre.
Il sait que Ronaldo est pour beaucoup dans le renouveau de son équipe et qu’on ne trouve pas tous les jours un diamant. Même pour 50 millions d’euros.

source: www.lorient-lejour.com

j'adore "venir le chercher avec un bazooka"!!lol^^

Publié dans www.cristiano.ronaldo

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